Un temps maussade, un temps gris se pointait à l’horizon. C’était le mois passé. Au mois d’octobre. Le 15. Une date inscrite au calendrier depuis longtemps; le temps d’avoir usé à la corde au moins cinq paires de chaussures de course. Le temps d’avoir consulté ma physiothérapeute (merci beaucoup Renée) pour une blessure au genou, une fasciite plantaire et une douleur à la bandelette.
Le temps de passer au travers de trois programmes d’entraînement développés sur mesure basé sur mes capacités et mes objectifs personnels (merci beaucoup Marie-Ève). Le temps d’avoir consulté un expert en biomécanique (merci beaucoup Neil) pour améliorer ma technique de course. Le temps d’une centaine de sorties, beau temps, mauvais temps.
Le temps d’un défi fraternel (merci beaucoup Philippe) qui aura duré un peu moins de deux ans. Le temps off de la maison (merci beaucoup Annie) pour que j’aille courir. Les nombreuses heures où mes enfants m’ont laissé m’entraîner (merci beaucoup Charles et Antoine). Tous les mercredis soirs, où pendant 90 minutes, je côtoyais les gens les plus dévoués que je connaisse (merci beaucoup Course4FUN). Il était temps qu’on y soit.
Les mollets en feu et le dos en compote, j’ai franchi la ligne d’arrivée de mon premier marathon, 4 h 09 après le départ. Après avoir alterné, entre la course et la marche, au cours des derniers kilomètres, j’ai traversé la ligne d’arrivée, en courant, en douleur et en pleurs. Tout juste derrière l’une des deux personnes pour qui je veux être en forme encore longtemps. Pour qui donner l’exemple de courage, de détermination et de sacrifice m’est important. Pour qui, pas juste sur la photo mais aussi dans la vie, je l’encourage à me dépasser. Aujourd’hui, demain, et dans longtemps.
Oui, quand je cours, je suis conscient de mon temps!